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Tout au long de la saison, c’est en suivant l’alphabet que nous allons vous présenter les coureurs, les valeurs, et les amis du VCASCB…
Commençons donc par Adrien Tarenne, recrue du club pour 2012, qui effectue actuellement son retour dans le peloton.
VCASCB : Bonjour Adrien ! Nouveau au club, tu n'es pas non plus un vieux routard, puisque tu as commencé le vélo sur le tard. Peux-tu nous raconter ton sympathique parcours?
Adrien : J'ai toujours été polyvalent en sport c'est comme ça que j'ai pu passer du judo (12 ans de pratique, ceinture noire) au vélo à l'âge de 19 ans. C'est un de mes meilleurs amis et un cycliste bien connu en Essonne qui m’a fait débuter le cyclisme : Jérémie Galland. Nous avons fait toutes nos années d'Université ensemble, et voyant mon envie de tester de nouvelles activités, il n'a pas eu à beaucoup insister pour que je signe dans son club formateur: l’EC Montgeron Vigneux. Ensuite ça a été assez vite, victoire en départemental la 1ère année, passage en régional la seconde avec plusieurs belles places dans les 10 premiers, 2 victoires la 3ème. Les saisons suivantes, j'ai fait "l’ascenseur" entre la 2ème et la 3ème caté.
Apprendre à chuter est une des bases du Judo. Apprendre à ne pas chuter est en revanche préférable dans le vélo... Penses-tu que ce paradoxe révèle inconsciemment chez toi, un déséquilibre?
Pas de déséquilibre plutôt un avantage. Le fait que je sois judoka me donne peut être une certaine combativité. Cela m'a permis aussi d'être agile et de me faufiler parfois à la limite lors de certaines arrivées au sprint. Enfin ça m'a évité peut être d'avoir trop de casse lors d'une chute en descendant un col dans le sud de la France. Un chien a traversé la route sans regarder (!), je n'ai pas pu l'éviter et à 60kmh ça aurait pu faire mal mais je suis passé par-dessus le guidon et j'ai fait une simili chute de judo qui ne m'a coûté que quelques brûlures. Le lendemain j'étais sur le vélo normalement...
Dimanche 4 Mars 2062. Tu emmènes les jeunes coureurs du club au départ de leur première course, et pour te faire plaisir ils te demandent que tu leur racontes (encore) ton plus beau souvenir cycliste.
A ce jour, lequel est-ce?
Ma victoire aux championnats de l'Essonne en 2008. Depuis mes débuts c'était LE rdv du club, je savais aussi que les derniers à avoir gagné pour Montgeron en haut de la côté de l'escargot étaient Jérémie Galland et son cousin Sébastien Mebarki (grande classe aussi à son époque). Ce jour-là, je savais que j'étais un peu surveillé et avec ma réputation de mauvais tacticien, il fallait que la course se décante vite et soit dure... C'est ce qui s'est passé dès le premier passage en haut de la côte : plusieurs coureurs partent, je prends aussi ma chance et nous sommes une quinzaine échappés dont 4 de Montgeron et 4 de Marcoussis. Les grands perdants ce jour-là sont les corbeillois dont la talentueuse équipe junior n'arrivera jamais à s'organiser pour revenir... Finalement dans le dernier tour, un coureur a pris quelques centaines de mètres dans la côte, je fais les 1ers efforts pour organiser la chasse mais voyant que les coureurs les plus frais sont préservés par leurs coéquipiers, je me place en fin de groupe et adopte la même tactique. Mes 2 camarades de clubs savent que je suis celui qui a le plus de chance, ils prennent de longs relais et reviennent sur le fuyard à 2 km de l'arrivée. L'ascension finale est très tactique, je suis dès le pied placé en 6-7ème position, 2 coureurs prennent quelques longueurs à la flamme rouge, je fais l'effort pour revenir sur eux, personne n'a pu me suivre et la victoire se jouera entre nous 3. Aux 300m Serge Galland qui me conseille depuis les débuts me fait signe de démarrer. Me sachant plus rapide au sprint, j'attends les 150 derniers mètres pour faire mon effort et l'emporter aisément. Cette victoire est la plus belle pour le symbole mais aussi et surtout parce que c'est une victoire collective ! Sans se parler, moi et mes coéquipiers nous sommes parfaitement compris et je ne les remercierai jamais assez pour cette passe décisive qui m’a permis de n'avoir qu'à pousser le ballon au fond des filets !
Je crois que vous êtes arrivé sur le lieu de la course et que les jeunes risquent de rater le départ maintenant, mais merci pour cette longue belle histoire ! 
Envisageons maintenant que le meilleur de ta "carrière" cycliste reste à venir… Aurais-tu dans l’idéal, une autre anecdote que tu voudrais vivre et que tu aimerais partager ce jour-là?
En course, ça serait une victoire en solitaire acquise grâce à une seule et unique attaque pendant la course. J'aimerais également pouvoir conseiller dans son entraînement et aider pendant une course un jeune coureur à décrocher sa première victoire.
Retour à 2012. Il faut préciser à nos lecteurs, que grâce à des moyens techniques que la NASA nous envie, nous réalisons cette ITW alors que tu es en vacances en Jordanie. Peux-tu nous en dire plus sur cette préparation spéciale, peu banale pour un cycliste en plein mois de mai?
C'est vrai que ça n'est pas l'idéal à l'approche des semaines les plus importantes de la saison, mais les aléas professionnels et les choix personnels font que cette date pour mes vacances correspondait le mieux. Attention je n'ai pas chômé pendant ces vacances. Les heures de rando dans le désert ou autour de magnifiques sites datant de l'antiquité me donneront certainement les moyens de revenir plus vite au top !??
Cela va donc être séré niveau timing pour que tu puisses à nouveau remporter le championnat de l'Essonne en 3ème caté. Quels sont donc tes objectifs pour cette saison? Pour les futures?
Oui le championnat de l'Essonne ne sera pas de nouveau pour moi, en tout cas pas cette année. Cette saison je suis venu à Arpajon pour goûter à nouveau à l'ambiance des courses, passer de bon moment avec mon ami Amaury et m'en faire aussi de nouveau !! Question performance, aucune garantie, je suis dans la même situation qui m’a fait mettre le vélo entre parenthèses il y a 2 ans : j'ai des horaires de bureau classiques qui m'obligent à m'entraîner le soir après 18h... Donc c'est jamais évident d'aller rouler 3 ou 4heures. Mais je sais que si les sensations reviennent, je peux me prendre au jeu très rapidement...
Si à notre humble niveau, nous devions te comparer à un illustre coureur, à qui préférerais-tu être associé:
[ ] Gascone Nencini
[ ] Antoni Magne
[ ] Roger Pingeon
(Si tu n'as pas de culture cycliste, tu peux aussi citer un autre coureur qui ne figure pas dans cette liste...)
Je n'ai pas beaucoup de coureurs que j'admire. Au niveau du caractère je citerais Bernard Hinault, pour sa "grande gueule", son esprit instinctif... Et Cadel Evans pour des caractéristiques un peu inverses : l'humilité, la discrétion.
En termes de qualités physiques je suis proche de mon ami Jérémie : puncheur qui aime bien les courses dures et capable de remporter des sprints lors d'arrivées en petit groupe.
Nous pouvons constater sur la photo de ton portrait, que tu aimes associer la couleur de tes chaussures à celle de ta tenue. Le style sur le vélo, c'est important pour toi?
J'aime bien le matériel et les équipements qui vont avec. Je trouve d'ailleurs que nous avons été particulièrement gâtés cette année à Arpajon avec une superbe tenue complète très esthétique, que j'aime donc particulièrement porter en dehors des courses (à l'entraînement bien sûr... Pas en soirée !!)
Plutôt sprinteur, puncheur, rouleur, grimpeur?
Puncheur
Cela nous amène à la dernière question: sucer les roues, c'est tromper? (Thierry Ardisson ®)
Sucer les roues n’est en effet pas correct, je n'ai jamais gagné en ayant arnaqué mes compagnons d'échappé, on dit d'ailleurs que je suis plutôt un peu trop généreux dans l'effort... Mais un peu de malice ne fera jamais de mal à personne bien au contraire, il faut savoir garder un Max de fraîcheur pour conclure idéalement ses courses.
Merci pour tes réponses.
Bon retour dans les pelotons et très bonne saison à toi !
